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Interview croisée Jesus Berecibar et Jeroen Bent

L’histoire de PASàPAS : une dose d’audace et beaucoup d’ambition !

A l’occasion des 15 ans de leur entreprise, Jésus Bérécibar et Jeroen Bent se sont livrés à un exercice d’introspection. Leur rencontre, l’idée d’origine, l’esprit qui les a animés dès le 1er jour, tout est dit dans ce flashback sur les débuts de PASàPAS … 15 ans après, l’entreprise a grandi, mais son ADN n’a pas changé : la qualité de service et l’humain avant tout ! 

 

Racontez-nous votre rencontre …

Jeroen : L’idée de PASàPAS vient de Jésus mais je suis assez fier de dire que c’est moi qui l’ai embauché en 1987 lorsque j’étais chez Unilog (devenue CGI) ! C’est comme cela que nous nous sommes connus.  Ensuite nos chemins ont divergé, puis nous nous sommes retrouvés quelques années plus tard chez SAP. 

Jésus : Je remercie publiquement Jeroen de m’avoir donné ma chance ! Unilog avait l’habitude de n’embaucher que des ingénieurs tendance X ; ils ont eu cette ouverture d’esprit à un moment donné de laisser une chance à ceux qui n’ont pas fait de grande école, comme moi. Notre rencontre, Jeroen et moi, s’est faite sur le partage de valeurs humaines. Nous avons tous les deux des parcours d’autodidacte et par conséquent cette liberté de croire que la réussite peut se faire autrement qu’avec des beaux diplômes…

 » Notre objectif était de rendre l’innovation SAP accessible aux PME/ETI et de pouvoir couvrir l’intégralité des problématiques autour de leur solution. Notre fonctionnement n’a pas changé au fil du temps. »

D’où est venue l’idée de PASàPAS ?

Jeroen : Jésus est venu me voir il y a 15 ans avec l’idée de créer PASàPAS. Nous étions alors tous les deux chez SAP. Son idée venait de ses expériences passées, chez Unilog et SAP.  Chez SAP, personne ne s’occupait réellement des petites entreprises. Or il y avait réellement besoin d’un accompagnement SAP adapté à cette cible de clients. Chez Unilog, le modèle de partage du capital et de la valeur entre tous les collaborateurs nous a paru très innovant. 

Jésus : Je n’aurai pas pu créer PASàPAS sans Jeroen. Il me fallait ses conseils… et son capital aussi ! Il a cru dans mon idée et nous nous sommes lancés ensemble. Je me souviens de notre accord, un dimanche après-midi dans ma cuisine à Bernay, en Normandie. C’est là que nous avons posé les bases du modèle de PASàPAS, qui n’ont pas bougé depuis 15 ans : 

  • l’excellence dans la qualité du travail fourni, 
  • la volonté de créer du lien humain avant tout, 
  • la transparence dans la relation commerciale, 
  • l’implication des consultants de bout en bout sur les dossiers, le travail en équipe,
  • le partage des connaissances, du capital et des bénéfices.

 

Expliquez-nous en quoi votre projet dès l’origine était en rupture avec les codes du marché ?

Jésus : Quand j’étais chez SAP, j’avais pour mission d’accompagner plus particulièrement les PME. SAP est une solution davantage tournée vers les grands groupes et les PME étaient totalement ignorées… Pourtant cette cible avait de grands besoins. J’ai rencontré de nombreux clients PME, je les ai écoutés et nous avons cherché des solutions adaptées à leurs problématiques. 

Jeroen : Les solutions SAP et les consultants qui interviennent pour installer les solutions… tout était extrêmement cher pour les PME. De là est venue l’idée d’intervenir à distance et de facturer à la consommation. Il n’y a en réalité pas besoin de faire intervenir un consultant sur site une journée pour chaque problème technique. C’est comme ça que nous avons lancé le 1er outil de traçabilité et la facturation à la minute ! 

Jésus : Notre objectif était de rendre l’innovation SAP accessible aux PME/ETI et de pouvoir couvrir l’intégralité des problématiques autour de leur solution. Notre fonctionnement n’a pas changé au fil du temps : 80% de nos interventions sont toujours à distance et nous mutualisons nos expertises métier pour que le client soit accompagné par une même équipe sur la globalité des sujets.

« Depuis qu’on se connait, notre habitude est de beaucoup discuter et argumenter, jusqu’à ce que l’autre se laisse convaincre et fasse confiance. »

Comment se sont passés les débuts de l’aventure ?

Jésus : Nous avons démarré à une dizaine de personnes qui ont accepté de démissionner de leur boulot pour nous suivre… alors que nous étions au départ sans clients, sans locaux mais juste avec une grande ambition ! Ils nous ont fait confiance et je ne les en remercierai jamais assez. Ils ont pris un risque énorme et sans eux nous n’aurions pas démarré. 

Jeroen : Au démarrage, Jésus a fait le tour des clients qu’il connaissait et il en a convaincu certains de nous suivre… c’était un acte de courage et de confiance énorme, là encore. Prendre le risque de faire appel à une société que personne ne connait pour mettre en place des projets SAP lourds et coûteux… Certains sont encore nos clients, je pense au Laboratoire de la Mer qui nous a suivi dès le départ et avec qui nous avons une relation très forte. Merci à eux et aux autres de nous avoir permis de démarrer !

 

Comment s’est fait le choix du nom ?

Jeroen : Le nom PASàPAS, euh… au départ personne n’en voulait ! C’était l’idée de Jésus ! Mais la manière dont nous avons choisi ce nom est révélateur de notre mode de fonctionnement et de notre management, dans le dialogue et la co-construction. Depuis qu’on se connait, notre habitude est de beaucoup discuter et argumenter, jusqu’à ce que l’autre se laisse convaincre et fasse confiance.

Jesus : Le nom c’est important mais c’est surtout ce qu’on en fait qui compte. J’aimais bien PASàPAS, on lit SAP au milieu, tout en disant que justement on n’est pas SAP. Et puis c’est un mot facile à mémoriser, tout le monde connait l’expression…

Et vos premières galères ?

Jeroen : Dès le départ, nous étions ambitieux ! Nous visions déjà les 50 salariés. Je crois que la rentabilité donne la liberté et que la croissance donne l’esprit de conquête et la fierté d’appartenance. Sauf qu’en 2008, c’est la crise ! Tous les financements s’écroulent et nous n’étions qu’une jeune entreprise. Nous décidons alors d’aller de l’avant et d’investir pour faire grandir PASàPAS. C’est à cette époque-là que nous proposons à nos collaborateurs de devenir actionnaires de l’entreprise. Cela a été le secret de notre réussite : la co-construction est ce qui permet d’être fort.

Jésus : L’idée a été d’associer nos collaborateurs au capital dès l’origine, tout simplement parce que j’aurais rêvé que cela me soit proposé en tant que salarié. Mais au-delà de ça, nous avons créé un comité d’entreprise pour rendre des comptes aux salariés une fois par mois et expliquer les décisions. Ces deux contre-pouvoirs ont été importants dans notre histoire. Ils nous ont aidés dans plusieurs situations en nous évitant de prendre des mauvaises décisions.

Jeroen : Par la suite, le plus dur a été de garder l’esprit PASàPAS lorsque nous avons créé des partenariats et racheté des 1ères sociétés. On n’a peut-être pas tout réussi, mais on a continué chaque fois dans la même façon : en respectant les nouveaux collaborateurs pour leurs compétences, en partageant avec eux le capital, en essayant de créer un ensemble cohérent. Il y a eu des moments difficiles, mais cela nous a permis de passer de 2 à 50, puis 100 et aujourd’hui nous sommes 450, répartis dans plusieurs pays…

Comment vous définissez-vous l’un et l’autre ?

Jésus : Nous sommes assez complémentaires. Jeroen, c’est un ambitieux et moi un audacieux ! Jeroen apporte la vision. Il est capable de prédire l’avenir, il voit le marché…

Jeroen : Jésus a une très bonne capacité à établir un relationnel avec les clients. Il excelle dans cette relation de proximité ! Au-delà, on échange beaucoup et c’est ce qui fait notre force.

Et aujourd’hui, quel est votre regard sur le chemin parcouru ?

Jésus : Cette aventure est une vraie expérience collective. Nous avons travaillé avec rigueur et intransigeance envers le manque de qualité et de respect. On doit respecter l’autre pour ce qu’il est, ce n’est pas le niveau hiérarchique qui compte. C’est la confiance qui a été le ciment de notre histoire, dès le premier jour à tous les étages…

Jeroen : Notre ADN est toujours là : le support et les hommes qui sont au cœur du dispositif.  Nous avons évolué vers d’autres services et technologies – aujourd’hui, nous faisons la mise en œuvre complète des projets de transformation digitale de nos clients sur la globalité de leur système SAP, tout en gardant l’esprit d’origine : la qualité du service et le respect de la parole donnée.

En 2021, nous avons rejoint Talan, groupe international de conseil en innovation et transformation par la technologie, avec qui nous partageons la même vision. Nous continuons donc l’aventure avec la certitude de pouvoir poursuivre notre engagement de qualité de service auprès de nos clients tout en gardant notre ADN « Human First ». 

 » Cette aventure est une vraie expérience collective. Notre ADN est toujours là : le support et les hommes qui sont au cœur du dispositif. »